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 Paris

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Merlin
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Merlin

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Paris _
MessageSujet: Paris   Paris Icon_minitimeDim 5 Juil - 10:12

Titre : Paris, une histoire de parking (mais ce titre ne se comprend qu'au premier chapitre... xD)

Auteur : Merlin (mwaha)

Commentaire :
C'est la dernière histoire que j'ai commencée. J'en ai déjà écrit 5 chapitres mais je n'ai plus de commentaires sur mon blog (exemple de situation : "oh tiens, 134 visites, oh tiens, pas de commentaires, oh tiens ça m'énerve... ) alors je poste le prologue ci histoire de savoir si je dois m'enquiquiner à taper la suite ou si ça sert à rien.

Genre : Yaoi, désolée pour celles qui n'aiment pas

Critiques : pas de problème, dites moi ce que vous en pensez !


Prologue

Etienne Lejeune enfonça son coude dans le flanc de la malheureuse personne qui l'empêchait d'avancer. Il ne daigna pas s'excuser et, tirant hors de la foule sa pochette de travail, il descendit du trottoir en toute hâte. Il courut droit devant lui, bousculant deux, trois hommes au passage. Il gronda. Il n'avait que faire des insultes et autres fusillades oculaires, mais les recevoir n'était jamais très flatteur. Il jeta un coup d'œil à sa montre sans pour autant cesser d'avancer en fendant la masse du peuple parisien. Il accéléra encore sa course. Il baissa les yeux et fixa ses pieds avec attention quand il passa le panneau au grand M indiquant l'entrée du métro. Ces escaliers étaient souvent glissants et il préférait éviter de tomber, et par la même d'arriver en retard à sa réunion. Celle-ci était vraiment importante et il ne devait la rater sous aucun prétexte. Y arriver avec la moindre petite seconde de décalage par rapport aux autres pourrait la perturber. De plus, cela contribuerait à le faire mal voir de son patron -et ceux des autres entreprises d'un même coup. Arriver en retard, c'était mal, un point c'est tout. Fin de la discussion. Il rata la dernière marche et pesta. Il se rattrapa à la manche d'une grosse femme, qu'il déséquilibra et sembla gêner à l'entente du bel adjectif qu'elle lui attribua. Il n'en eut cure et préféra s'engager directement dans les interminables couloirs souterrains qui constituent le métro parisien, et dans lesquels il ne fait pas bon s'aventurer quand l'on n'est pas natif de cette ville. Il passa son ticket en se rongeant un ongle. Oui, il était de caractère plutôt nerveux et n'avait jamais cherché à le cacher. Poussant les gêneurs, il continua sa route. Il prenait à Convention et descendait aux Invalides. Il connaissait son trajet par cœur. Le sien se mit à battre un peu plus rapidement quand il vit la foule diminuer sur le quai, il courut de toute la force de ses jambes -et selon la mobilité que lui laissait la densité de cette masse de travailleurs- mais s'arrêta quand retentit le bip strident annonçant la fermeture des portes. Il étouffa un juron. On ne l'avait pas attendu.



___________________

bon c'est assez court mais ça me permet d'introduire mon personnage principal
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeDim 5 Juil - 11:38

Bien sûr que oui ça vaut le coup de mettre la suite ! En plus moi j'aime bien ce style d'écriture et je veux savoir de qui va se passer !
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeDim 5 Juil - 11:58

uhuhu ben cette histoire aura au moins une lectrice, j'essaierai de taper le chapitre 1 dans la semaine alors
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeDim 5 Juil - 12:40

j'ai bien aimé, mais c'est quoi un prologue confused
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeDim 5 Juil - 13:01

un prologue c'est une sorte d'introduction à une histoire, ça peut être important pour l'intrigue ou non, mais ça permet une sorte de présentation, enfin c'est ma définition
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeDim 5 Juil - 13:26

ah ok, tank you
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeDim 5 Juil - 16:25

lol j'adore ce début ^___^
à quand la suite pour qu'on puisse bien juger? :p
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeDim 5 Juil - 19:09

quand j'aurais le courage et le pas-mal-aux-épaules de la taper ^^
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeDim 5 Juil - 19:44

lol! ok ^___^
courage à toi!!! <3
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeMar 7 Juil - 10:22

J'aime bien la façon dont tu écris, et le début. On a envie de savoir ce qui va arriver à cet homme !
La suite, steu plaît ! Inclassable smiley Inclassable smiley Inclassable smiley
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeMar 7 Juil - 10:45

cet homme va faire chier le monde... xDDD la suite je vais essayer d'avoir le courage d'envisager la possibilité d'une hypothétique envie de la taper demain... peut-être
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeJeu 9 Juil - 17:50

Chapitre 1


Etienne se fraya un chemin sur le trottoir, puis s'engagea dans l'avenue principale. I devait récupérer sa voiture rapidement, il n'avait pas le temps de lambiner. Il jeta un regard méprisant sur le carrefour où une bande d'andouilles, le cul collé sur le siège de leur bagnole, s'évertuait à klaxonner une voiture immobile, et sans doute vide, warnings enclenchés, plantée au milieu de l'intersection. Secouant la tête devant tant de connerie, il continua simplement son chemin. Il avançait donc, faisant claquer nerveusement ses chaussures sur le bitume. Il était diablement agacé, et pour une fois, il décida de faire preuve de bonne volonté et d'essayer de se calmer. Il s'arrêta et appuya son dos contre un mur. Il inspira longuement, passant une main sur son visage. Il était descendu à un niveau d'énervement relativement bas quand un énième coup de klaxon le fit bondir. Il retint un juron, puis se remit en marche en glissant ses doigts dans ses cheveux bruns. Fixant résolument droit devant lui, il entreprit de traverser la route, à deux mètres du passage clouté. Il marchait vite, sans faire attention à la couleur du feu, rouge ou vert, rien à foutre, il aurait été violet ça n'aurait rien changé, il ignora royalement les règles de civilité et traversa devant plusieurs voitures qui furent bien obligées de freiner. Il s'arrêta quand même au milieu de la route, à l'endroit prévu à cet effet, mais ce fut seulement pour regarder sa montre, et repartir aussitôt. Alors qu'il atteignait enfin l'autre côté de la rue, remontant sur le trottoir, un jeune homme vint se placer devant lui, haletant, les joues rouges d'avoir sûrement trop couru, puis commença :
-Excusez-moi, je cherche un...
-J'ai pas le temps !, aboya Etienne.
Il tourna le dos à cet inconnu qui osait l'aborder ainsi, mais il entendit hurler :
-UN PARKING, BORDEL !
Il refit face au jeune homme :
-Merde !, cria-t-il en retour, avant de se remettre en marche pour de bon, cherchant à s'éloigner de l'homme qui venait de l'accoster.
Il arriva, cinq minutes plus tard, dans une petite rue dépeuplée. Des tags et graffitis en tous genres ornaient les murs, des tessons de bouteille traînaient un peu partout, dissuadant les ignorants, pour le plus grand bonheur de ceux qui connaissaient le réel intérêt de la rue. Au milieu de celle-ci, la route s'enfonçait dans le sol, créant presque un trou béant, dans lequel, si on osait s'y aventurer, on pouvait être très agréablement surpris. Etienne, marchant vite cas l'heure filait, emprunta le bout de trottoir qui menait sous terre. Là se trouvait, ignoré des autres, un minuscule parking souterrain d'une vingtaine de places. Il ne se souvenait pas avoir déjà vu ici plus de quatre ou cinq voitures, et certaines devaient avoir été abandonnées. Le plafond était bas, et l'endroit peu éclairé. Etienne se dirigea sans hésitation vers son véhicule, qu'il avait pris l'habitude de garer toujours à la même place, à droite de l'unique pilier. Il s'installa rapidement dans sa voiture, jeta sa pochette de travail sur le siège passager et claqua la portière. Il démarra tout en attachant sa ceinture, puis se mit à rouler.
Il emprunta les petites rues aussi vite que le code de la route le lui permettait, connaissant le trajet par cœur pour l'avoir déjà fait des dizaines de fois. Il enchaînait virages et embranchements presque les yeux fermés.
Il finit enfin par rejoindre la grande avenue qui devait le mener chez un ami, il respira : il y serait à l'heure. Il laissa la pédale d'accélération souffler un peu, diminua sa vitesse. Il roulait tranquillement lorsque, arrivant à un croisement, une voiture déboula sur sa droite, semblant vouloir passer devant lui.
Etienne aperçut furtivement le visage du conducteur, reconnut le jeune homme avec qui il avait eu un peu plus tôt une petite altercation. Tout se passa très vite. Il accéléra, ne tolérant pas qu'un jeune incapable lui grille la priorité. Le pied au plancher, une lueur de défi dans le regard, il ignorait encore que son stupide orgueil allait tout faire basculer. Il n'eut que le temps de voir qu'il allait percuter l'autre voiture, mais il ne pouvait plus freiner.
Il perdit connaissance quand sa tête heurta le volant.


Lorsqu'il rouvrit les yeux, doucement, clignant des paupières, il vit d'abord un plafond. Blanc. Tournant la tête, scrutant autour de lui, il se devina dans une chambre d'hôpital. Ayant cette idée en horreur, il voulut se redresser, mais tout de suite on le rallongea. Un médecin et une infirmière encadraient son lit.
-Comment vous vous sentez ?, l'interrogea l'homme.
-Parfaitement bien, je m'en vais.
On l'empêcha de bouger.
-Je suis désolé mais nous ne pouvons pas vous laisser sortir avant de faire quelques examens pour voir si vous n'avez vraiment rien.
-Je dois partir, s'impatienta Etienne.
-Nous ne pouvons pas...
-Lâchez-moi, bordel ! Je dois être chez un ami à dix-sept heures et...
-Monsieur, il est dix-sept heures trente et vous n'irez nulle part, rétorqua fermement la jeune femme.
Maintenant calmez-vous.
Etienne, contraint et forcé, se résigna. Il allait se laisser conduire dans une autre salle quand il se remémora un détail.
-Et l'autre ?
Le médecin, interloqué, se retourna vers lui, puis comprit.
-Le jeune homme ?
-Oui, l'autre. Qu'est-ce qu'il a ?
-Lui a eu beaucoup moins de chance que vous. Après que vous vous soyez évanoui, il a perdu le contrôle de son véhicule et a foncé droit dans un mur. Sa voiture est en miettes et lui s'en sort avec une jambe et un bras cassés.
Etienne grimaça. Quelle bonne étoile pouvait-donc bien veiller sur lui pour qu'il s'en tire à si bon compte ? Il secoua la tête, chassant ces pensées trop religieuses pour lui. Il avait beau être un insensible, il s'en voulait. Il avait désormais deux membres plâtrés sur la conscience. Il se prit à espérer que les fractures ne soient pas trop graves.
Il se tortura l'esprit ainsi pendant tous les examens, pour râler comme il savait le faire à la fin de ceux-ci quand on lui annonça qu'il n'avait que quelques contusions.
Quand on le relâcha, il fila demander à l'accueil où se trouvait celui qu'il avait, indirectement, blessé. On lui indiqua la chambre 406. Il grimpa rapidement les escaliers, sans réfléchir pour savoir s'il y avait des ascenseurs, et, arrivé devant la porte, y lut le nom de Paul Gassion. Il frappa, ce fut une infirmière qui lui ouvrit.
-Oui ?
-Bonjour, je voudrais voir Monsieur Gassion, hésita Etienne.
-Je suis désolée, mais il n'est pas en état de recevoir. Vous êtes ?
-Etienne Lebrun.
L'infirmière hocha la tête.
-Ce qui me donne un deuxième raison pour ne pas vous laisser entrer.
-Pourquoi ?
-Il refuse catégoriquement d'entendre parler de vous.
Etienne eut un air entendu. C'était une réaction tout à fait logique, quand on prenait en compte sa courtoise à l'égard du jeune homme. Il apprit avant de partir que les fractures n'était ni ouvertes ni avec déplacement.
Rageant à cause du temps perdu, il quitta l'hôpital.
Il était dix-huit heures, son rendez-vous était fichu, il rentrait chez lui.
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeJeu 9 Juil - 17:51

l'auteur décline toute responsabilité quant au vocabulaire grossier employé dans ce chapitre, adressez vous au personnage
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeJeu 9 Juil - 20:45

c'est super! j'adore! la suite Inclassable smiley !
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeVen 10 Juil - 3:48

c'est super! j'ai hâte au chapitre 2
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeVen 10 Juil - 10:15

^^ ben j'essayerai de taper ça dans les jours qui viennent si ça vous plait
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeSam 11 Juil - 20:00

super Merlin ^^
Quel nerveux cet Etienne *sbaf*
courage pour la suite <3
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeLun 13 Juil - 21:20

Chapitre 2

attention, vocabulaire grossier encore une fois !



******

Quelques minutes plus tard, sa voiture à cheval sur le trottoir d'une petite rue du XVème arrondissement, Etienne coupait le moteur. Il faillit oublier sa sacoche de travail en sortant mais la rattrapa avec un grognement nerveux. Il fit quelques mètres, puis sonna au numéro trois. Grommelant quelque chose d'incompréhensible dans l'interphone, la main sur la poignée de la porte, il attendait le signal sonore qui indiquerait l'ouverture de celle-ci. Quand il se fit entendre, il poussa le panneau de bois et s'engouffra dans le hall. Il veilla à bien refermer la porte derrière lui, la lumière s'alluma. Il ne faisait plus attention à la décoration abimée du lieu, il s'engagea dans l'escalier. Il se dirigea sans hésiter vers l'une ds deux portes présentes sur le pallier. Fouillant dans ses poches, il sortir ses clés, introduisit la bonne dans la serrure, tourna et passa la porte.

Le contraste entre son appartement et le reste de la maison était saisissant. Tandis que le papier du hall, d'un bleu nuit lugubre, se décollait et donnait au lieu un sale aspect, son chez lui était clair, lumineux. Tous les murs étaient peints en blanc, les rideaux aux deux fenêtres étaient rouge bordeaux, le canapé chocolat, le tapis beige clair, le tout donnant à l'ensemble une allure élégante.

Etienne, au dessus du meuble à chaussures de l'entrée, accrocha, au seul clou resté libre sur les quatre plantés dans le mur, son trousseau de clés. Il se déchaussa rapidement, accrocha ensuite sa este au porte manteau puis se dirigea vers la cuisine, située dans la même pièce que le salon -les deux pièces avaient été autrefois séparées mais pour plus de convivialité il avait fait faire une ouverture dans le mur. Là une jeune femme s'activait aux fourneaux.

Car dans son grand appartement de six pièces, Etienne n'était pas seul. Il vivait accompagné de trois jeune gens.

L'un d'eux, sur le canapé, semblait fort occupé avec une jolie brune. Le dénommé Philippe avait actuellement vingt-trois ans. Étudiant en pharmacie, il avait une belle intelligence. Il n'hésitait pas à afficher sa bisexualité, qu'il vivait parfaitement bien. Il bénéficiait d'un physique grandement avantageux, et dont il profitait beaucoup. Avec lui, il fallait être prévenu : c'était du sexe qu'il voulait, et uniquement ça. Les couples, ça n'était pas pour lui. Et donc monsieur se trouvait là à peloter gentiment une fille qu'il avait trouvée on ne sait où.

Plus sage, aux cuisines, se trouvait Marion Héront. Plus jeune, plus sérieuse, et plus portée sur les sentiments. À vingt-et-un an seulement, elle était très heureuse d'une relation de deux ans avec un dénommé Merlin, jeune homme des plus... farfelus. Elle, étudiait dans une école d'illustration, passionnée de dessin. Pas très grande, de longs cheveux châtains et des yeux noisettes jolis à voir appuyaient un caractère doux et une gentillesse sans égale.

Enfin, le plus discret des quatre de la rue Eugène Gibez, travaillait calmement dans sa chambre. Jeune, vingt-deux ans seulement, Oscar Péret était un petit blond aux yeux verts adorables, d'une délicatesse inouïe. Introverti, il étudiait la littérature en passionné de poésie. Hugo et Baudelaire, c'étaient eux ses dieux -d'ailleurs Etienne ne comptait plus le nombre de recueils qui encombraient les étagères du salon. Il était lui aussi casé, avec une certaine Victoria, tout aussi discrète que lui, et dont les trois autres n'entendaient parler que très rarement.

Mais revenons-en à Etienne. Parisien de naissance, les yeux bleus magnifiques de cet ingénieur informatique de trente quatre ans, en avait fait craquer plusieurs, mais voilà presque un an qu'il était célibataire. En voyant son salaire, on pouvait se demander ce qui l'avait poussé à s'installer en colocation. L'histoire avait fait que, par un curieux enchaînement de hasards, il s'était lié d'amitié avec Philippe et, comme celui-ci était en pleine recherche de logement, lui avait tout naturellement proposé de venir s'installer chez lui. Etienne n'avait pas voulu déléguer une trop grosse part du loyer, préférant que Philippe se consacre pleinement à ses études. Mais dans cet appartement qu'ils se payaient si aisément, deux pièces restaient vides. Celles-ci furent aménagées en chambres, une annonce fut passée dans le journal, et quelques mois plus tard Oscar et Marion s'installaient. Ces deux-là s'étaient intégrés parfaitement, et désormais les quatre inséparables auraient pu être comparés à une chaine d'anneaux qu'on ne peut dissocier les uns des autres.

Voilà comment leur vie était devenue ce qu'elle était. Les trois jeunes suivaient leurs cours normalement, et Etienne continuait à travailler comme avant.

Ce soir-là Etienne était rentré plus tôt que d'habitude. Marion, tandis que Philippe ne se dérangeait pas dans ses occupations, sembla s'en inquiéter et voulut l'interroger mais il passa trop vite et elle n'en eut pas le temps. Agacé, Etienne était parti prendre une douche pour démêler ses nerfs et ses cheveux. Il roula ses vêtements en boule, les posa dans u coin puis attendit devant la cabine de douche que l'eau veuille bien chauffer. Lui voulait de l'eau à 38°, il l'avait indiqué au thermostat mais celui-ci ne semblait pas comprendre. Tout le monde connait la magie des insultes et jurons, et devinera donc par quel procédé l'eau atteignit soudainement la température voulue. Etienne se glissa sous le jet et frissonna dès que l'eau lui brûla la peau. Il fallait bien ça. Il coupa ensuite l'eau, s'emplit les mains de shampooing et commença à frotter énergiquement son cuir chevelu. Il passa plusieurs minutes ainsi, s'arrachant presque les cheveux. Dix minutes plus tard il ressortait, lavé entièrement, la peau du dos rougie d'avoir été trop frottée. Il s'habilla puis retourna dans le salon. Philippe sur le canapé massait avidement l'opulente poitrine de la jeune fille allongée sous lui, mais cette fois-ci ses mains s'étaient affranchies de la barrière du tissu. Cette vision énerva brusquement Etienne qui se mit à hurler :

-Philippe, si tu veux baser, tu prends ta gonzesse et tu dégages dans ta piaule !

Le tout sans y avoir réfléchi avant. Il était très fort. L'interpellé retira ses mains de sous le chemisier de la jeune femme et, riant de la gueulante de son ami, la tira jusque dans sa chambre.

-Et te trompes pas de trou !, ajouta Etienne en criant avec une classe inouïe.

L'ennui était que cette chambre était la plus proche de la cuisine, à la table de laquelle Etienne venait à peine de s'asseoir lorsqu'un premier cri féminin retentit. Au deuxième, Etienne soupira bruyamment. Mauvaise pioche, la pêche du jour était plutôt expressive... Enfin, quand les poussées de voix de la jeune femme se firent plus rapprochés, se mêlant aux gémissements de Philippe, Etienne grogna :

-Bonjour l'isolation sonore...

Marion hocha la tête, suivie par Oscar qui venait de les rejoindre. Etienne s'agaça et s'isola dans l'entrée pour proférer des grossièretés. Il fut bientôt rejoint par Marion, intriguée.

-Dis moi ça va ?, demanda-t-elle.

-Parfaitement bien.

-Non.

Il fronça les sourcils.

-Puisque je te dis que tout va bien !

-Moi je t'affirme le contraire, quelque chose cloche, s'entêta Marion. Alors tu auras plus vite fait de me dire quoi.

Etienne hésita, puis se lança :

-Marion, qu'est-ce que tu ferais si t'avais mis quelqu'un à l'hôpital ?

-T'as mis quelqu'un à l'hôpital ?!

-C'est pas la question. Qu'est-ce que tu ferais ?

-Réponds-moi. T'as mis quelqu'un à l'hôpital ?

Etienne soupira.

-Oui, et j'aimerais savoir ce que je dois faire.

Marion, de par ses yeux grand ouverts, semblait choquée.

-Où ? Quand ? Comment ? Qui ?

-Il y a une heure, en allant voir Marc, avec ma bagnole, Paul Gassion, ça te va ?

-Qu'est-ce qu'il a ?

-Fracture à un bras et une jambe.

Marion eut un cri étouffé, mais comme Etienne attendait vraiment une réponse, elle souffla :

-Oublies un peu ta putain de fierté et va t'excuser...

__________

Voilà voilà ce second chapitre... Pas très important au niveau de l'intrigue, il sert surtout à introduire tout ce petit monde. D'ailleurs je me suis éclatée à présenter tous les personnages les uns à la suite des autre façon émission de télé-réalité, surtout ne prenez pas ça au sérieux *petite auréole au dessus du crâne*... Sinon je tiens à signaler quelque chose d'une extrême importance ! Dans mon mystérieux cahier bleu dont il faudrait que je vous scanne la couverture un jour, ça fait peur, des choses sont inscrites dans la marge... Et pour ce chapitre, c'est sur le mot "s'isola" que j'ai dérapé. J'ai soudain eu l'étrange et cocasse vision d'Etienne s'enroulant dans de la laine de verre... J'ai donc bien rigolé et je tenais juste à vous faire partager cette grosse connerie. Donc j'espère quand même que ce chapitre vous aura plu et que vous voulez la suite !

en parlant de suite, je ne posterai pas toute l'histoire ici parce que je me vois mal publier des lemons sur un forum, donc quand un article en contiendra un ce sera posté sur mon blog et vous aurez le lien ^^ bisous <3
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeMar 14 Juil - 19:19

la suite
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeMar 14 Juil - 19:45

hé hé j'adore ce petit groupe :p sont bien marrants lol
il a la classe cet Etienne xDDDDDDD
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeMer 15 Juil - 11:12

la classe tu veux dire... t'es ironique ?
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeMer 15 Juil - 13:40

oui, c'est ironique lol!
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Paris _
MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeMer 15 Juil - 18:30

ok parce que quand il ferme sa gueule ça va encore
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeMer 22 Juil - 10:56

Chapitre 3


Quand Etienne se réveilla le lendemain matin, il se retrouva, hm, comment dire... un peu embrumé. Il ne se souvenait pas avoir bu la veille, et pourtant son état ressemblait fortement à une gueule de bois : migraine et nausée. Il se leva lentement, ménageant son estomac qui menaçait de rendre son repas de la veille. Il attrapa en quittant sa chambre un jean, une chemise et une veste puis, le regard vide, marcha comme un automate jusqu'à la salle de bain. Il se plaça devant le lavabo et décida, en se voyant dans le miroir, qu'il avait une sale tête. De gros traits noir... violacés, plus communément appelés cernes, descendaient de l'intérieur de ses yeux à ses pommettes. Il secoua la tête, se lava et s'habilla rapidement puis alla rejoindre les autres dans la cuisine. Il fit un tour de table pour saluer ses amis, puis se posa sur sa chaise. Il se versa un bol de lait entier, reposa la bouteille au centre de la table, attrapa le paquet de céréales... Et tandis qu'il se livrait à cette gymnastique compliquée avec une adresse impressionnante, Marion, Oscar et Philippe comataient à côté de lui. Se rendant compte soudain du silence, Etienne leur lança, la bouche pleine :

-Vous êtes réveillés ?

Oscar se redressa légèrement, se frotta un œil puis marmonna en retombant lamentablement sur la table :

-Pas cours...

Etienne fronça les sourcils.

-Comment ça se ?

-Il y a une grève. T'écoutes les infos pourtant Titi..., soupira Marion.

-Oh... Désolé, j'ai pas entendu.

Il jeta un coup d'œil à l'heure qu'indiquait le four.

-Bon, je dois y aller. À ce soir.

Après avoir éliminé toute trace de son petit déjeuner sur son visage, il attrapa son manteau et son ordinateur, puis sortit en trombe de l'appartement.

Il était à peine à trois cent mètres de la station de métro la plus proche. Il les parcourut en moins de cinq minutes. La pression de la foule était moins étouffante que les autres jours, sans doute en raison de cette grève dont lui avait parlé Marion. Il put dont pour une des rares fois de sa vie parcourir son trajet de douze stations de métro assis. Pour une fois ils n'eurent pas de problèmes en chemin.

Une fois arrivé aux Invalides, il n'avait pas à beaucoup marcher pour atteindre la rue Fabert, où il travaillait, cela ne lui prenait jamais plus de deux minutes.

Les locaux de la boîte d'informatique dans laquelle il travaillait étaient installés sur trois maisons mitoyennes dont les murs avaient été abattus pour construire ceux des bureaux, que les employés partageaient à deux ou trois. Suite à des réclamations, des fenêtres plus larges avaient été percées pour apporter un peu de lumière aux locaux.

Etienne tapa le code qui lui permettrait d'entrer, puis pénétra dans le bâtiment.

Peu de personnes étaient déjà arrivées. Dans son champ de vision n'entraient que la secrétaire et trois de ses collègues. Il salua la jeune femme amicalement, puis s'en détourna. Ils avaient couché ensemble une fois mais avaient décidé que cela resterait « un bon moment entre amis ». elle avait pour travailler une petite table située directement à gauche de la porte d'entrée. Etienne ouvrit une porte sur la droite puis pénétra dans la pièce. Là se trouvait son bureau à lui, qu'il partageait avec un ami de longue date, qui était déjà en plein travail. Leurs deux bureaux étaient ramenés chacun contre un mur différent, et ils se faisaient presque face, ce qui permettait aux deux collègues de discuter comme bon leur semblait -quand Etienne était d'humeur bavarde. Le mur de droite était occupé à moitié par une gigantesque armoire en métal blanc où ils rangeaient leurs dossiers.

Etienne s'avança ers son ami qui se leva pour lui faire la bise. Cela faisait près d'un mois qu'ils ne s'étaient pas vus, ayant malencontreusement posé leurs congés l'un après l'autre.

Etienne s'assit sur sa chaise et alluma son ordinateur, puis sa lampe de bureau. Il appréciait cet environnement un minimum car il était plus à l'aise pour parler lorsqu'il était caché derrière un écran d'ordinateur. De plus Loïc était bien plus âgé que lui, ce qui lui permettait parfois de mieux comprendre ses problèmes. Pour une fois ce fut Etienne qui engagea la conversation. Il avait beau ne pas le montrer, cela lui faisait plaisir de discuter avec un ami.

-Alors quoi de neuf chez toi ? Clotilde, les enfants, ça va ?

-Oh oui très bien. Coline travaille beaucoup pour le bac à la fin de l'année, elle est toujours fourrée le nez dans ses bouquins. Sonia elle boss tranquillement le collège et Théo nous bassine tous les soirs avec son amoureuse.

Etienne eut un sourire narquois.

-Pas précoce déjà...

-Et toi, tu en es où sentimentalement ?

-Ah, rien du tout, j'ai que des merdes en ce moment.

-Comment ça ?

-Hm... L'autre jour, j'ai eu un accident.

-Un accident de quoi ?

-De voiture. Je me suis accroché avec une autre bagnole.

-Et ?

-Moi j'ai rien mais l'autre a un bras et une jambe cassés.

-Merde... Tu t'es excusé au moins ?

-Il veut pas entendre parler de moi.

Loïc se tut, semblant réfléchir. Etienne avait bien sûr omis de mentionner ses premières paroles échangées avec le jeune homme, cause indirecte de l'accident. Loïc reprit la parole après plusieurs minutes de réflexion.

-Tu veux t'excuser mais il veut pas te voir, c'est ça ?

-Oui.

-Hm... Je vais essayer d'y réfléchir comme ça je pourrais peut-être te trouver un petit truc.

-Merci.

Le silence reprit ses droits dans la pièce jusqu'à ce que les deux hommes, se rendant compte que plus personne ne parlait, ne se remettent à leur travail avec plus d'attention. Toute la matinée on n'entendit plus que le bruit de leurs doigts frappant les touches de leurs claviers à une vitesse affolante. Seuls quelques coups de téléphone vinrent les déranger.

À midi, Laura, la secrétaire, vint frapper à leur porte pour leur annoncer qu'ils allaient manger. Avec un soupir -il soupirait souvent pour rien- Etienne ferma l'écran de son ordinateur et éteignit sa lampe, puis se leva et se posta à la porte pour attendre Loïc. Celui-ci mit quelques minutes à terminer ce qu'il était en train de faire. Le reste du personnel attendait dans le hall que le patron daigne venir les chercher. Il leur avait ce jour-là promis de les emmener manger dans un bon restaurant. Connaissant son supérieur, Etienne supposait que cela voulait dire restaurant de luxe, et donc rien à manger. De toute façon il n'avait pas faim. Dix minutes d'attente plus tard plus tard, le gérant de la boîte apparut dans la hall. Quelques soupirs de soulagement se firent entendre. Il leur fallut un bon quart d'heure de marche pour atteindre leur destination. À peine furent-ils entrés qu'Etienne et Loïc échangèrent un regard entendu. Il n'y avait là que de vieux bourgeois friqués. S'il y avait bien quelque chose qu'Etienne ne supportait pas, c'était les gens qui étalaient leur argent. Ce que fit son patron avec brio. Après les avoir invités à reprendre de tout ce qu'ils désiraient, il appela bruyamment un serveur et lui lança qu'il payait pour tout le monde. Etienne se pencha vers Loïc et lui souffla :

-Manquerait plus qu'il paye en liquide...

Loïc haussa les épaules et les sourcils en même temps. Quand le patron eut fini d'exposer sa richesse, ils retournèrent au boulot. Il était déjà une heure et demi quand ils recommencèrent à travailler.

Etienne gaspilla son après-midi à réparer les conneries qu'avaient faites ses collègues. L'aide de Loïc lui fut précieuse et ils furent obligés d'aller réprimander de façon directe les auteurs de ces idioties.

Etienne quitta son bureau sur les genoux. Contrairement à ce que certaines personnes pouvaient croire, il n'avait pas une vie particulièrement facile. Il somnola dans le métro qui le ramenait chez lui et faillit même oublier de changer de rame.

Il rentra quand même à son appartement sain et sauf. Pour un fois, c'était Philippe qui avait fait le repas, Marion mangeant au restaurant avec Merlin.

Etienne, rangeant ses affaires dans sa chambre, lança :

-Philo, on mange quoi ?

-Spaghettis bolognaises, ça te va ?

-C'est parfait !

Etienne et Philippe avaient gardée secrète leur passion commune pour la nourriture italienne, Marion n'aimait pas ça et donc n'en préparait jamais. Du coup, quand elle s'absentait, ils en profitaient... un tout petit peu. Donc spaghettis et tiramisu au menu. Même Oscar qui n'en raffolait d'ordinaire pas apprécia. Il faut dire que Philippe était entraîné.

Marion rentra vers vingt-heures, tirant son copain derrière elle. Etienne ne comprit pas trop ce qu'il lui racontait, une histoire de cheval bourré... Sans importance.

Ils discutèrent un peu et quelques minutes plus tard tout le monde était installé devant la télé.

L'histoire c'est qu'ils avaient une manière bien à eux de s'entasser sur leur petit canapé. Et là la description n'est pas facile à comprendre, attention, il faut bien visualiser. Le plus facile étant de voir la scène du point de vue de la télé, qui, la pauvre, devait avoir bien du mal à se concentrer sur ce qu'elle devait diffuser...

Tout à gauche du canapé se trouvait le fameux Merlin dont les cheveux blonds ramenés en deux longues tresses tombant sur ses épaules ne semblaient pas gêner Marion. Celle-ci avait totalement appuyé son dos contre l'épaule gauche de son petit-ami, et ses jambes trouvaient elle appui sur les cuisses d'Oscar. Le jeune homme servait lui de dossier à Philippe qui était, disons... un peu avachi, la tête calée sur l'épaule d'Oscar et les fesses au bord du canapé. Et enfin, Etienne, qui était peut-être celui le plus bizarrement installé. Il se trouvait tout bonnement à utiliser l'entrejambe de son ami comme oreiller.

Le tout formait un ensemble fort suggestif et très ambigu. Eux s'en foutaient royalement, de cette ambigüité, ils savaient bien qui était avec qui et qui n'avait pas le droit de toucher qui.

Philippe cependant s'amusait beaucoup de voir Etienne calé entre ses jambes. Tellement qu'il n'hésitait pas à empêcher tout le monde de se concentrer sur le film à l'aide de questions fort incongrues.

-Titi ?

-Hm ?

-Tu me tailles une pipe ?

-Rêve.

-Connard, rit le jeune homme.

-Crè-ve.

Ils continuèrent à se chamailler ainsi un bout de temps, jusqu'à ce que Marion n'en puisse plus.

-Vous pouvez la fermer ? Si vous avez pas envie de regarder le film vous pouvez aussi aller dans une chambre pour finir votre discussion.

-Oh ouais, tu viens Titi on y va ?

-Toi je vais finir par te castrer.

-La ferme.

-On l'a vu cent fois ce film Marion c'est pas la mort de pas entendre les dialogues si on les connait par cœur !

-Bon je suis assez d'accord avec elle moi.

Philippe, outré qu'Oscar les trahisse ainsi, se retourna vers lui.

-Comment oses-tu nous laisser tomber de la sorte ?

-J'ai rien signé comme quoi je dois vous suivre dans toutes vos conneries.

-Bon, moi j'ai envie de b...

-Philippe, ta gueule !, lâchèrent en chœur les trois autres.

-Moi aussi je vous aime.

Globalement, le reste de la soirée fut plutôt tranquille.

(suite dans la deuxième partie)
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MessageSujet: Re: Paris   Paris Icon_minitimeMer 22 Juil - 10:56

(suite)

Le lendemain, Etienne passa sa journée en réunion. En général il détestait les réunions, et celle-ci ne dérogea pas à la règle.

Fatigué, sur les nerfs, Etienne quitta son bureau aux alentours de dix-neuf heures. Il avala en quelques pas nerveux la distance qui le séparait de la station de métro tout en réfléchissant au chemin qu'il devait emprunter. Lorsqu'il franchit la porte pour monter dans sa rame, il avait à peu près établi son trajet.

Il avait pris la décision de se rendre à l'hôpital dans l'après-midi. Toute la journée son malaise l'avait suivi et il avait le sentiment qu'il ne serait tranquille que lorsque l'autre aurait accepté un minimum d'excuses. Il ne sut pas exactement combien de temps il lui fallut pour atteindre l'hôpital, mais quand il arriva il était plus énervé que jamais.

Il pénétra en trombe dans le hall et redemanda, un peu agressivement, à une infirmière où se trouvait le jeune homme qui avait eu un accident de voiture et dont le nom se terminait en ion.

Une chance pour lui la personne en question -dont le nom était Gassion- n'avait ni été remise en liberté ni transférée.

Il prit cette fois la peine de regarder à côté de l'escalier, où se trouvait un joli ascenseur. Il était trop fatigué pour monter autant de marches que la dernière fois.

Pendant le peu de temps que dura sa montée, Etienne saisit entre ses dents le dernier morceau d'épiderme qui subsistait sur le côté de son pouce. Il avait gagné, on ne voyait plus que cette peau rouge foncé sur une bonne partie de son doigt. Ça faisait mal, mais c'est lui qui l'avait cherché. La douleur acheva de lui mettre les nerfs en boule. Il traversa le couloir à toute vitesse avant de se rendre compte qu'il avait sûrement raté la chambre. Il revint sur ses pas et, les sourcils froncés, scruta les portes et leurs numéros pour finalement trouver la 406. il frappa le bois une fois puis tenta d'abaisser la poignée mais visiblement la porte était fermée à clé. Il donna un second coup dans la porte puis, s'impatientant -bien qu'on ne peut pas vraiment dire qu'il ait ne serait-ce qu'il soupçon de patience-, envoya valser son pied dedans. On lui cria de se calmer, quelqu'un arrivait. Deux secondes plus tard, un infirmière entr'ouvrit la porte et passa la tête à l'extérieur. Elle inspecta Etienne de la tête au pieds.

-Oui ?

-Je veux voir Monsieur Gassion.

-Vous êtes ?

-Vous allez pas recommencer à m'emmerder avec ça, je veux le voir je vais le voir, cracha-t-il en appuyant tout son corps sur la porte pour tenter de forcer le passage. Et tandis que la pauvre femme résistait comme elle pouvait, il entendit une voix résonner dans la chambre :

-Je veux plus jamais vous voir, vous entendez ? Foutez le camp !

-Je t'emmerde, gronda Etienne entre ses dents en donnant un grand coup d'épaule dans la porte qui céda, et s'ouvrit, envoyant valser l'infirmière dans un coin de la chambre.

Un bref coup d'œil dans la pièce et déjà Etienne se ruait vers le lit où était allongé le jeune homme, dont l'expression de terreur aurait arrêté n'importe qui. Mais n'importe qui n'était pas Etienne -et vice versa- et celui-ci attrapa le jeune homme -dont il se rappelait vaguement que le prénom était Paul- et le souleva brutalement de son oreiller. À deux doigts de craquer, Etienne fit un ultime effort pour se calmer un minimum et lâcha d'une voix sourde :

-Je m'excuse... D'accord ? Je. M'ex. Cuse. D'accord ?

Sur la fin il s'était un peu calmé, devenant même inquiet quant à la réponse. Tout tremblant, Paul acquiesça d'une voix faible.

Pas si soulagé que ça, Etienne le reposa un peu plus doucement dans son lit puis sortit de la pièce en claquant la porte. Il quitta l'hôpital en se demandant si, finalement, il n'aurait pas mieux fait d'attendre les conseils de Loïc.

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Paris Paris_10

Bien, voici ce chapitre 3. Ci-dessus un dessin de la scène du film, réalisé par… Marion ! C’est en fait une de mes amies dont j’utilise le prénom dans cette histoire. C’est elle qui a choisi le prénom de son copain et son caractère (dont vous aurez un aperçu plus tard dans l’histoire) ainsi que les prénoms Philippe et Oscar. Et elle m’a très gentiment offert ce magnifique dessin qui est d’ailleurs accroché dans ma chambre <3
J'espère que cette suite vous aura plu !
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